La BNP, banque ultra polluante, mécène de la Ville de Paris pour le spectacle du 31 décembre !

Je suis intervenue ce jeudi 17 décembre pour dénoncer le recours au mécénat de la BNP, une des banques les plus polluantes au monde, pour financer le spectacle du 31 décembre. Non M. Hocquard (adjoint Génération.s), on ne peut pas se satisfaire d’un modèle de financement pour les événements de la Ville qui nous rend dépendant d’entreprises privées comme celles-ci et organise l’optimisation fiscale !!

Mme Danielle SIMONNET.- Je serai rapide parce que nous savons déjà les désaccords des uns et des autres sur ce sujet puisque, chaque année, à chaque réveillon, nous avons le même débat. Je redirai donc que je suis en désaccord sur le fait que nos manifestations festives pour le 31 décembre dépendent du mécénat d’abord parce que le mécénat permet à des entreprises de défiscaliser. C’est donc un appauvrissement de l’Etat et elles se donnent une belle image de marque alors qu’elles ne sont pas toujours très claires sur leur stratégie d’optimisation fiscale… Ou, au contraire, elles sont très claires ! En plus, on leur donne le moyen de se faire une belle image de marque, c’est-à-dire que l’on contribue à faire la publicité de ces entreprises.

De qui s’agit-il cette année ? C’est la B.N.P. Le mécénat financier est à hauteur de 56.000 euros. L’année d’avant, il me semble, que c’était Nutella. On avait trouvé que ce n’était pas terrible en termes d’écologie sur toutes les problématiques d’huile de palme. Cette année, c’est B.N.P. D’un point de vue écologique, est-ce que c’est super ? Je me souviens que la Maire de Paris s’était opposée à ce que Total puisse être sponsor pour les Jeux olympiques car c’est un des plus gros pollueurs de la planète. Finalement, elle s’est dernièrement ravisée puisqu’elle a accepté que Total reprenne la gestion des bornes Autolib’. C’est visiblement à géométrie variable.

Excusez-moi, mais la B.N.P. fait partie de ces banques qui investissent sur les énergies fossiles et qui sont de grands pollueurs de la planète. On voit bien là que la finance verte est un leurre complet, d’où le fait que je m’oppose chaque année, avec d’autres élus, aux subventions à Paris Europlace. La finance verte, c’est comme le capitalisme vert : le problème, ce n’est pas la couleur ; c’est que c’est une illusion complète ! Depuis que l’on parle de finance verte, les banques ont toujours continué à investir de plus en plus dans les énergies fossiles.

Je ne serai pas plus longue mais je vote contre cette délibération. Je trouve qu’il y a une énorme hypocrisie de la Ville à se prétendre écologique, engagée contre ces logiques, pour finalement chercher à bénéficier de ces entreprises et de ces banques, et de les valoriser par la communication que permet le mécénat de cette manifestation. Cela va totalement à l’encontre de votre discours sur l’écologie.

Je vous remercie.

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