Voeux et interventions

Vœu relatif à la centrale à béton Lafarge de Javel-Mirabeau

Voici le vœu que je défendais :

L’exécutif a présenté un vœu mensonger qui a été adopté, prétendant que le nouveau projet de reconstruction de la centrale à béton était soutenu par l’association des riverains de Javel…. Mon vœu comme celui du groupe écologiste a été battu.

Mme Danielle SIMONNET.- Mes chers collègues, reconnaissez déjà une chose : si je n’avais pas le droit de déposer des vœux non rattachés, ce sujet, Lafarge, on n’en aurait pas parlé dans cette séance du Conseil de Paris. J’ai été la première à porter le sujet au débat. D’autres ensuite se sont emparés du sujet, c’est une bonne chose. Et donc, il ne faudra pas demain limiter le droit des élus à déposer des vœux.

Deuxième chose, c’est une première victoire citoyenne que Lafarge ait été obligée d’abandonner le projet d’agrandissement de sa centrale. A partir du moment où le préfet de fait retire l’arrêté d’autorisation d’exploitation qui avait été délivré en 2017, le permis de construire de Lafarge est donc caduc.

Qu’est-ce qui est demandé à la Ville ? De simplement présenter dans la commission le projet revisité par Lafarge et en y invitant la M.I.E. de la Seine ? Non ! Mon problème, ce n’est pas que Lafarge me présente son dossier. Mon problème est le suivant :

1. A partir du moment où on s’est engagé dans cette municipalité à réduire le recours au béton au bénéfice du bois terre-paille, on en prend les conséquences, donc on réduit les centrales à béton.

2. On est face à un pollueur. Je ne comprends pas que la Ville n’ait pas communiqué sur le fait que la préfecture, en septembre, a pris deux arrêtés de pollution qui montrent que la pollution sur le site de Javel était plus grave que sur le site de Bercy. Pourquoi ce silence ?

3. Pourquoi la Ville n’a pas crié au moins victoire d’étape ? Pourquoi a-t-elle été si silencieuse quand nous avons obtenu le retrait de l’autorisation de 2017 ?

Visiblement, la Ville ne veut pas mener le bras de fer, la bataille. La bataille, c’est que la centrale à béton Lafarge ne doit pas être reconstruite. L’objectif, ce n’est pas par ailleurs de la reconstruire ailleurs. Il faut réduire la production de béton et notre dépendance au béton. Il faut aussi faire en sorte que la Seine soit protégée. C’est une question à la fois de respect du corridor écologique, de respect de l’habitat des poissons, de lutte contre la pollution de l’eau et de la question du droit à l’eau et tout ce que peuvent dire les riverains.La bataille doit être et c’est pour cela que je ne peux pas me retrouver dans le vœu de l’Exécutif que je ne voterai pas, il faut demander que la Ville mette tous ses moyens pour l’abandon de la reconstruction de la centrale, pour qu’elle ferme.

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