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Exigeons la fermeture définitive de la centrale à béton Lafarge de Javel !

1ère victoire citoyenne d’étape contre la centrale à béton Lafarge de Javel !

La centrale  à béton Lafarge de Javel ne pourra pas s’agrandir !

La préfecture de Police vient de prendre un arrêté de retrait de l’autorisation d’exploitation qui avait été délivrée par le Préfet le 20 décembre 2017 pour le projet d’agrandissement de la centrale à béton Lafarge sur le site Javel (15e). 

C’est une première victoire citoyenne pour les riverains de Javel qui ont donc réussi à contraindre Lafarge à abandonner son projet initial d’agrandissement qui devait multiplier par 2 sa production de béton ! Pour avoir été la première élue à les soutenir et à relayer au Conseil de Paris cette bataille, je me félicite de leur détermination.

Pour autant, Lafarge a néanmoins toujours l’intention de reconstruire sa centrale. Du fait de la baisse de capacité de l’unité de production de béton dans le projet à venir par rapport au projet initial d’agrandissement, Lafarge n’est plus soumis à enregistrement mais à déclaration. La mauvaise nouvelle, c’est que sous ce “régime” de site industriel, le site ne sera jamais inspecté sauf en cas d’accident ou de demande d’un.e élu.e.s ou des habitant.e.s !

Je dépose un vœu au prochain Conseil de Paris des 15, 16 et 17 décembre pour que la ville s’engage à interpeller Haropa-Port de Paris, la Préfecture et le gouvernement pour l’abandon total du projet de reconstruction de la centrale à béton Lafarge de Javel. Mon vœu est accessible à ce lien

La ville de Paris doit s’engager en faveur de la fermeture définitive de la centrale. 

Il est impératif qu’aucun permis de construire ne soit délivré par la ville avant la fin de la concertation impliquant les riverains. La reconstruction de la centrale à béton serait totalement contradictoire avec les ambitions du futur PLU bioclimatique, les exigences de la loi Énergie climat, censée répondre à l’urgence climatique, et la trajectoire des accords de Paris dans le cadre desquels la France s’est engagée à réduire de 40% ses émissions de GES à horizon 2030. La ville de Paris s’est engagée quant à elle à réduire drastiquement sa production et son utilisation de béton, et s’est déclarée favorable à l’éco-construction, elle doit donc pouvoir se passer de cette centrale à béton ! 

Mais pourquoi la Ville de Paris n’a-t-elle toujours pas communiqué sur cet arrêté ? Elle se devrait d’être proactive sur un sujet aussi important de sécurité environnementale, qui, touchant à la seine et donc à l’eau, qui est aussi un sujet de santé publique. 

Si la ville au final ne peut refuser d’accorder des permis de construire quant tout est “en règle”, elle peut et devrait user de tout son poids dans le rapport de force face à la préfecture, à Haropa-Ports de Paris et au gouvernement contre la reconstruction de cette centrale. 

La pollution du site Javel, pire que celle de Bercy ! Lafarge responsable d’écocide ?

Sur le site de la préfecture de police de Paris, l’association a pris connaissance récemment avec stupeur de l’existence de deux arrêtés de mise en demeure particulièrement graves qui ont été pris en septembre par la DRIEE à l’encontre de Lafarge, pour son site de Javel. Ils signalent en plus des déversements dans la Seine effectués par les camions toupies, des déversements dans le fleuve provenant des bassins de décantation, et la présence de “liquides polluants susceptibles de polluer les eaux ou les sols, sans rétention mise en place”. 

Contactée par l’association, la DRIEE a expliqué que depuis la prise de ces arrêtés, l’entreprise avait procédé à des travaux pour y remédier. Une question demeure : Les déversements dans le fleuve provenant des bassins de décantation étaient-ils volontaires ? 

L’association a été informée que l’enquête ouverte par le parquet de Paris suite aux révélations de pollution sur le site de Bercy va être étendue au site de Javel. 

La gravité de ces faits de pollution révèle l’importance du débat porté notamment par la convention citoyenne pour le climat et des ONG et associations, en faveur de la reconnaissance du crime d’écocide. De tels actes, s’ils sont intentionnels, ne devraient pas être poursuivis comme de simples délits. Si personne dans l’entreprise ne craint de poursuites au pénal et que de tels actes ne sont passibles que d’amendes même alourdies, il y a peu d’espoir que cela dissuade les décideurs de ces grandes entreprises de changer leurs pratiques.

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