Vœu relatif aux structures de la petite enfance

Mon vœu a été rejeté.

Mme Danielle SIMONNET.- Merci.

Madame KUSTER, les personnels de la petite enfance ne font pas grève par plaisir. Elles ont des petites rémunérations. Faire un jour de grève leur coûte beaucoup. C’est donc qu’elles ont de très bonnes raisons.

Si elles étaient en grève, le 3 décembre dernier, c’est à l’initiative du collectif “Pas de bébé à la consigne” pour protester contre la loi d’accélération et de simplification de l’action publique, dite loi A.S.A.P., qui permet dans son article 36 au Gouvernement de procéder par ordonnance à la simplification des normes d’accueil du jeune enfant pour justement dégrader toutes ces conditions, qu’il s’agisse du taux d’encadrement, c’est-à-dire le nombre de professionnels par enfant, ou de la superficie, du nombre de mètres carrés par enfant dans les structures. Je ne rentre pas dans tous les détails.

Je voudrais donc au contraire, à travers ce vœu, à la fois que nous exprimions notre soutien ; que la Maire de Paris interpelle le Gouvernement pour lui exprimer son désaccord sur cette simplification des normes d’accueil du jeune enfant ; que la Ville aussi s’engage.

Si beaucoup d’efforts ont été faits pendant les mandatures précédentes pour développer les places en structure d’accueil de la petite enfance, il y a néanmoins toujours de grandes difficultés et une grande souffrance professionnelle du fait des sous-effectifs. Il faut recruter bien plus d’auxiliaires de puériculture : il faudrait 250 postes supplémentaires. Il faut aussi avoir une stratégie pour les fidéliser. Il faut créer des postes de catégorie B de référent des auxiliaires de puériculture, c’est-à-dire des référents qui pourraient les accompagner et faire en sorte qu’elles puissent bien s’adapter à la profession, au collectif de travail, et y rester durablement.

Ce poste de référent a déjà été inventé au niveau des A.T.E., les agents techniques de l’entretien. Il serait nécessaire de le faire pour les A.P.S. La difficulté de la Ville, c’est non seulement un sous-effectif dû à un manque de création de postes, mais aussi à beaucoup de démissions, beaucoup de départs.

Mme Danielle SIMONNET.- Il faut aussi augmenter les recrutements d’infirmier puériculteur du pôle de remplacement, sachant que trois à quatre par CASPE seraient nécessaires.

Je vous remercie.

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