Maltraitance animale : beaucoup reste à faire pour en finir avec les cirques avec animaux sauvages !

Ce mercredi 14 décembre, je présentais comme co-rapporteure avec Mme Anne-Laurence Petel, députée Renaissance, le rapport d’application de la loi de lutte contre la maltraitance animale. Votée il y a un peu plus d’un an, cette loi qui contient des avancées notables pour la condition animale, dont la plus remarquée a été l’interdiction des cirques itinérants avec animaux sauvage, est hélas bien loin d’être appliquée !

Concernant l’interdiction des cirques itinérants avec animaux sauvages et de la présentation de cétacés dans les delphinariums, c’est même un cri d’alerte que nous poussons avec ma co-rapporteure, pourtant membre du parti présidentiel : sans une vraie volonté politique et des moyens à la hauteur, cette loi pourtant votée à la quasi unanimité du Parlement risque de ne pas être appliquée !

Nous avons notamment relevé les problèmes suivants : 

  • l’inscription dans la loi d’un délai de 2 ans avant l’interdiction de reproduction des animaux est catastrophique : elle conduit à la multiplication des animaux pour lesquels il faudra trouver une solution lorsque l’interdiction des cirques itinérants entrera en vigueur, et à un risque accru de trafics
  • aucune planification n’est prévue pour développer les places dans les refuges : les moyens ne sont pas à la hauteur, et souffrent notamment du refus du gouvernement de financer par des subventions de fonctionnement les dépenses indispensables au bien-être des animaux (nourriture, soin, employés…). C’est d’autant plus aberrant que le gouvernement consacre 8 fois plus d’argent à l’accompagnement des circassiens qu’à celui des refuges
  • le retard pris est alarmant : plus d’un an après la promulgation de la loi, aucun décret ou arrêté n’a été publié, pas même les plus prioritaires
  • la démarche du ministère de favoriser l’installation en fixe des circassiens pose également problème. Elle risque en effet de se traduire par la multiplication de “faux zoos” aux dépens du bien être des animaux : il est donc essentiel de ne pas abaisser les normes imposées aux zoos
  • concernant les delphinariums, la loi prévoit une exception pour les lieux qui organisent des programmes de recherche… or les deux delphinariums en activité en France, Marineland et Planète sauvage, disposent tous deux de programmes de recherche ! Nous craignons donc que rien ne change, d’autant que le placement de cétacés est encore plus complexe que celui de fauves ou autres animaux utilisés dans les cirques.

Ces dispositions ne sont pas les seules à présenter des retards et des défauts d’application. Je vous invite pour en savoir plus : 

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