ActualitésCirconscription (Paris, 20e arrondissement)

Retour sur le succès du vernissage photo des monstruosités subies par des centaines de locataires du 20ème

Samedi dernier, je me suis rendue à une exposition en plein air organisée par des habitant-es de ma circonscription. Ces locataires ont souhaité afficher en extérieur une série de photos prises à l’intérieur de chez eux, afin de montrer les monstruosités qu’elles et ils subissent au quotidien

Rassemblés à l’angle entre le boulevard Davout et la rue Louis Ganne (75020), elles et ils ont exposé leurs photos : souris, cafards, moisissures, effritement des murs, tuyauterie défectueuse, chauffage insuffisant et problème d’insuffisance d’isolation thermique…. Ce vernissage photo est la manifestation d’un ras-le-bol généralisé : elles et ils sont des dizaines de locataires à avoir interpellé de nombreuses fois la RIVP concernant les nuisances graves subies au quotidien, sans que cela n’ait produit la moindre évolution concrète de la situation.  

Grâce à cette exposition urbaine, à l’énergie des habitant-es en colère ils ont obtenu une couverture médiatique qui a enfin permis d’arracher un RDV d’urgence pour les locataires avec la directrice de la RIVP et plusieurs responsables de secteur. La réunion s’est tenue lundi dernier, les locataires ont pu faire part de leurs revendications : rénover et réhabiliter au plus vite l’intégralité des logements concernés, proposer des solutions de relogement pour les situations les plus graves. 

Cette vétusté de ces immeubles, le bailleur en est responsable : il aurait dû assurer les travaux d’entretien en cours de bail. Une réhabilitation d’ampleur est bien prévue, mais en 2024. L’histoire se répète : les bailleurs trop souvent délaissent l’entretien de leurs immeubles et attendent les opérations de réhabilitation. Mais les locataires n’ont pas à subir, alors qu’ils payent leurs loyers, de telles conditions indignes. 

La bataille ne fait que commencer, l’exposition de samedi puis la réunion lundi sont les premières étapes d’une mobilisation qui s’amplifie chez les locataires des immeubles concernés, et plus généralement chez l’ensemble des locataires en France qui n’en peuvent plus de vivre dans des conditions indignes, de devoir payer des loyers et des charges toujours plus élevé-es alors même que leurs droits fondamentaux, comme celui de pouvoir habiter dans un logement décent, ne cessent d’être bafoués. 

A l’Assemblée Nationale, pour le projet de loi de finances 2023 nous avons déposé plusieurs amendements pour exiger plus de moyens pour les bailleurs sociaux, pour financer les travaux de réhabilitation des immeubles insalubres. Nous avons même obtenu 12 milliards d’€ pour la rénovation énergétique des logements. Mais tout ça c’était avant le 49.3 dégainé une fois de plus par le gouvernement, qui a détruit de fait la quasi-totalité de nos amendements, dont une grande partie que nous n’avons même pas pu défendre.

Quoiqu’il en soit, nous, député-es de la NUPES, ne lâcherons rien, et continuerons de batailler pour que tous les français-es puissent avoir accès à des conditions de vie dignes.

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