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11 septembre 2025Mercredi 3 et jeudi 4 février, j’ai eu l’occasion de prendre part à une délégation parlementaire qui s’est rendue à Calais afin de constater le désastre de la politique migratoire franco-britannique et d’apporter notre soutien aux associations.
Ce déplacement, initié par ma collègue Elsa Faucillon, députée des Hauts-de-Seine, intervient alors que les traversées de la Manche n’ont jamais été aussi nombreuses, malgré une quasi-militarisation de la frontière. Le durcissement de la politique migratoire n’a pour seul effet que de précariser et de mettre en danger les personnes exilées qui tentent, malgré tout, de traverser la Manche. Retour sur une journée passée avec les associations.
Dès le matin, avec Elsa Faucillon et Charles Fournier, nous avons été accueillis par l’association Human Rights Observers (HRO) qui pratique le “copwatching” (surveillance de la police), afin de savoir quand les forces de l’ordre se rassemblent autour du commissariat de Calais pour expulser les différents lieux de vie informels des exilé·es.
La France applique la politique du “zéro point de fixation”, c’est-à-dire que ses forces de l’ordre expulsent toutes les 48 heures les lieux de vie informels de Calais dans le cadre d’une procédure de « flagrance permanente ». Celle-ci est une opération de maintien de l’ordre qui intervient après le dépôt d’une plainte du propriétaire du terrain, supposément réitérée tous les deux jours.
Cette procédure donne tout pouvoir à la police pour expulser, assistée d’entreprises de nettoyage chargées de récupérer les tentes et autres biens afin de les jeter. C’est dans ce cadre que nous avons pu voir des vidéos de policiers lacérant des tentes. Cette procédure expéditive prive donc associations et exilé·es de tout recours devant les tribunaux.
À Calais, les moyens démesurés investis dans des barbelés et des rochers contraignent les espaces disponibles comme lieux de vie informels. Les exilé·es sont donc amené·es à réoccuper ces espaces, souvent dépossédé·es de leurs biens.
La pratique du copwatching permet d’anticiper les expulsions et de prévenir les exilé·es suffisamment tôt pour qu’ils puissent quitter la zone d’eux-mêmes en préservant leurs biens matériels.
C’est une solution peu satisfaisante mais nécessaire. La perte de leurs biens ne fait qu’accroître leur précarité, les rendant d’autant plus vulnérables face aux réseaux de passeurs et de traite humaine.
Après avoir visité certains lieux de vie informels, nous nous sommes rendu·es à l’accueil de jour du Secours Catholique. Celui-ci est ouvert de 13h à 17h tous les jours et constitue un véritable point de repère pour les exilé·es. Ils et elles peuvent y laver leurs vêtements, charger leurs téléphones, jouer au foot ou discuter autour d’une partie de cartes. Des Calaisiennes et Calaisiens solidaires s’y rendent aussi pour donner des cours de français, proposer des activités artistiques ou simplement échanger. Les bénévoles informent également les exilé·es sur les points d’accès à l’eau, à la nourriture ou encore aux douches. Cet espace de solidarité est un lieu où les exilé·es peuvent se reposer et échapper, un temps, à l’hypervigilance permanente imposée par la rue.
En parallèle, nos collègues Paul Christophle, Martine Froger et Léa Balage El Mariky, représentée, ont visité le campement de Grande-Synthe, près de Dunkerque, où la situation est encore pire que celle de Calais. Ils ont pu y constater la grande indignité dans laquelle les exilé·es se trouvent, faute d’accompagnement humanitaire de l’État. L’accès à l’eau, à la nourriture, aux soins et à l’hygiène y est très difficile, alors même que la loi impose de garantir une protection égale sur l’ensemble du territoire.
Enfin, nous avons participé à une assemblée générale du riche tissu d’associations qui font vivre la solidarité dans les territoires du Calaisis et du Dunkerquois. Celles-ci – telles que le Secours Catholique, Utopia 56, Human Rights Observers, l’auberge des migrants ou encore Médecins du Monde – sonnent l’alarme : elles constatent une hausse constante des besoins et dénoncent une politique qui organise sciemment la précarité en les plaçant en première ligne pour pallier les manquements de l’État. À Calais et à Grande-Synthe, ce sont de véritables zones de non-droit qui se sont installées, où l’État ne respecte pas les obligations légales qui lui incombent en matière d’hébergement, de santé et de protection.
Nous avons rencontré Vincent Lagoguey, préfet délégué à la sécurité et à la défense à la préfecture des Hauts-de-France. Les échanges, bien que cordiaux, n’ont pas abouti à des réponses chiffrées sur la ventilation des enveloppes budgétaires versées par l’Angleterre à la France dans le cadre des Accords du Touquet. Depuis 2003, ces accords rendent la situation invivable tant pour les exilé·es que pour les habitant·es. En versant des centaines de millions d’euros à la France, l’Angleterre ne choisit qu’une politique répressive.
Ces millions pourraient être bien mieux investis dans l’accueil et l’accompagnement des exilé·es, pour une politique humaine garantissant un passage sûr vers l’Angleterre.
Ma collègue Elsa Faucillon a proposé à ce que l’Assemblée nationale ouvre une commission d’enquête relative aux conséquences des accords du Touquet sur l’action publique et le respect des libertés et droits fondamentaux des personnes en situation de migration. Proposition que nous sommes nombreux à soutenir.
Ainsi, la politique de criminalisation des exilés est aussi inhumaine qu’inefficace. Le nombre de traversées augmentent et avec elles les décès dans la Manche. L’aggravation de la précarité des exilés fait le jeu des réseaux de passeurs et de trafic d’êtres humains. Bafouer ainsi les droits humains augmente les tensions et va à l’encontre également de l’intérêt des habitants à une vie pacifiée. [...]
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9 septembre 2025Madame, Monsieur,
Comme vous le savez, la situation politique est préoccupante. A quelques jours d’un vote de confiance qui devrait marquer la fin du gouvernement Bayrou, une chose est claire : le projet de budget porté par le gouvernement, comme la politique de Macron dans son ensemble, sont une catastrophe pour le pays comme pour les associations et la vie associative.
Pour financer les multiples cadeaux faits aux plus riches et aux grandes entreprises depuis 2017, il entend imposer une politique d’austérité d’une violence inégalée. Nous savons déjà à quel point les financements aux associations souffrent des politiques d’économie budgétaire depuis des années, notamment par les baisses de dotations aux collectivités qui impactent directement le financement public au monde associatif. Ce sont aussi les habitant-es des quartiers populaires qui seront le plus durement touchés par les mesures prévues, qui attaquent les droits des malades à l’assurance maladie et augmentent le temps de travail avec la suppression de 2 jours fériés.
Dans le même temps, les plus riches sont exonérés du moindre effort, puisque le gouvernement persiste à refuser de mettre en place l’impôt plancher de 2% sur le patrimoine des 1.800 plus riches du pays (taxe Zucman), pourtant voté par l’Assemblée nationale suite à la proposition des députées Clémentine Autain et Eva Sas. Cette taxe à elle seule rapporterait 20 milliards dans les caisses de l’Etat. La mairie de Paris doit aussi bien plus s’engager dans la résistance à ces politiques d’austérité afin de garantir l’indépendance des associations et d’endiguer le véritable plan social qui est en cours avec la perte d’emplois massive dans l’ensemble du secteur associatif.
Heureusement, ce budget est tombé avec le Premier ministre le 8 septembre. Nous devons nous mobiliser avec force pour que cela signe également la fin de la politique de Macron, et que soit enfin respecté le résultat des urnes de juillet 2024, qui a placé en tête le Nouveau Front Populaire.
Une mobilisation populaire d’ampleur s’organise autour notamment du 10 et du 18 septembre.
Soyons au rendez-vous !
Ensemble, nous devons construire l’après-Bayrou, en nous mobilisant pour une autre politique qui parte des besoins des habitant-es et mette les moyens nécessaires pour faire vivre nos associations. Pour cela, les forces politiques, sociales, associatives, citoyennes qui ont permis la victoire du Nouveau Front Populaire l’an dernier ont un devoir impérieux et urgent : l’unité.Ce n’est qu’en étant uni-es que nous pourrons battre l’extrême-droite et son programme raciste, et imposer enfin des avancées concrètes pour la justice sociale, écologique et démocratique.
L’Après, dont nous sommes membres, est investie pour défendre cette unité dans toutes les échéances à venir : mobilisations sociales, élections législatives en cas de dissolution, élection municipale parisienne, et surtout élection présidentielle. Nous vous invitons à nous rejoindre si comme nous vous souhaitez défendre l’unité sur la base d’un programme de transformation radicale de la société : rejoignez-nous en cliquant sur l-apres.fr !
En cette rentrée, nous souhaitons enfin nous adresser à vous tou-tes, président·es d’association, membres de leur bureau, salarié.e.s ou simples bénévoles ou adhérent·es, pour vous exprimer tout notre soutien et notre reconnaissance pour vos engagements multiples, vous qui êtes un maillon essentiel de la vie sociale et démocratique de notre arrondissement ainsi que de la solidarité. Nous vous réaffirmons notre disponibilité pour vous rencontrer, écouter et relayer vos problèmes, vos propositions, soutenir les projets que vous porterez.
Belle année à toutes et tous !
Danielle Simonnet
Députée du 20e arrondissement (15e circonscription)
Laurent Sorel
Conseiller de Paris, élu du 20e
Nos propositions pour les associations :
A l’Assemblée nationale, avec le Nouveau Front Populaire :
Relancer la création d’emplois aidés pour les associations, notamment sportives et d’éducation populaire
Arrêter le Service National Universel (SNU) pour soutenir à nouveau les associations de jeunesse et d’éducation populaire
Abroger le contrat d’engagement républicain liberticide pour les associations
Défendre et renforcer les libertés syndicales et associatives et en finir avec leur répression
Au niveau municipal, à Paris et dans le 20e :
Généraliser les financements par subventions de fonctionnement attribuées pour trois ans, et mettre fin à la logique d’appels à projet
Augmenter les financements associatifs pour être proportionnés aux besoins et encourager l’engagement citoyen en respectant la liberté et l’autonomie des associations dans la définition de leurs projets et actions.
Instaurer une règle municipale fixant dans chaque quartier une surface minimum de locaux associatifs par habitant, et mettre àdisposition pour les associations des locaux vacants à des prix très modérés.
Développer l’affichage associatif, d’opinion et d’expression citoyenne
Mettre en place une régie municipale permettant la mise en commun de salles de réunion et de locaux pour leurs activités, de matériels (barnums, sonos, tables, chaises, etc)
Augmenter les moyens des Maisons des associations
Impliquer davantage les associations dans l’élaboration des projets et les prises de décisions, à tous les échelons de la vie publique locale : recréer là où ils ne se réunissent plus, des conseils de la vie associative (CICA), avec un ordre du jour décidé par les associations
Poursuivre la mise en place du Conseil parisien des associations, en garantissant la possibilité pour ce conseil de formuler des vœux, qui devront être présentés et soumis au vote du Conseil de Paris. [...]
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1 juillet 2025Ce mardi 24 juin, avec Sabrina Sebaihi, nous avons rencontré Madame la ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq pour parler de la nécessaire lutte contre les discriminations dans le sport, et notamment dans les stades de football où les actes et propos LGBTIphobes sont devenus systématiques.
Cette rencontre a été l’occasion de rappeler les demandes du collectif Rouge Direct et des associations STOP Homophobie ou encore Bleus et Fiers. Voici les mesures dont nous avons demandé la mise en place :
un dispositif tripartite d’observation dans les stades (associations LGBTI, sécurité des clubs, Division nationale de lutte contre le hooliganisme) pour détecter les comportements discriminatoires, établir des preuves matérielles pouvant servir aux magistrats lors de la sanction financière, avec une injonction à la participation à des formations ;
l’inscription dans la loi d’une obligation de sécurité de résultat pour les clubs, afin de les responsabiliser, conformément à l’arrêt du 29 octobre 2007 du Conseil d’État, nous avons déposé une proposition de loi en ce sens ;
l’application systématique de la procédure d’arrêt des matchs en cas de chants LGBTIphobes : trois annonces, puis interruption ;
l’interruption de la retransmission audiovisuelle lors d’incidents discriminatoires majeurs ou la fermeture partielle des tribunes en cas d’actes répétés ;
l’inscription dans le Code du sport la possibilité pour les préfets d’interrompre les matchs en cas de propos haineux et de prononcer des interdictions administratives (IAS) et judiciaires (IJS) élargies à l’ensemble des enceintes sportives.
la subordination des subventions publiques à l’adoption d’une charte d’inclusion, prévoyant signalement des propos homophobes, sanctions, accompagnement des victimes et formation du personnel.
Madame la ministre a affirmé son inquiétude partagée sur la hausse des actes LGBTIphobes mais aussi racistes au sein des enceintes sportives et s’est engagée à rencontrer les organisations Rouge Direct et STOP Homophobie pour entendre leurs revendications, notamment sur le dispositif tripartite.
Nous lui avons aussi rappelé la nécessité d’une enquête administrative suite à la diffusion d’une vidéo promotionnelle du match AS Saint-Étienne – Olympique Lyonnais dont le montage comporte un chant homophobe sur le compte de la Ligue 1 suivie par 5,4 millions d’abonnés, et géré par la Ligue de Football Professionnel, délégataire d’une mission de service public.
Article L’Équipe [...]
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30 avril 2025Face à la mobilisation des micro-entreprises et du NFP, le Gouvernement recule une nouvelle fois : la baisse du seuil unique de TVA à 25 000€ est suspendue jusqu’en 2026 !
C’est une très bonne nouvelle pour la justice sociale et fiscale. Minoritaire jusque dans son propre camp puisqu’une centaine de député·es macronistes ont appelé à l’abandon de la mesure, le Gouvernement est contraint de réviser sa copie pour trouver de nouvelles recettes : taxer les riches et les gros patrimoines ! Avec cette mesure injuste et violente, rappelons que le Gouvernement voulait gratter 400 millions d’euros, là où le NFP, a l’initiative d’Eva Sas et de Clémentine Autain pour le groupe écologiste et social, a fait voter à l’Assemblée nationale un impôt plancher de 2% sur le patrimoine des ultra-riches rapportant jusqu’à 20 milliards d’euros.
Il n’y a bien que le RN qui sert de béquille au Gouvernement Bayrou puisqu’il défend un seuil encore plus bas à 18 750 euros. Eux au pouvoir, et ce sont des milliers de petites et moyennes entreprises qui risqueraient de devoir cesser leur activité et des travailleurs indépendants qui tomberaient dans la précarité.
Pour l’ensemble des groupes du NFP, la ligne à suivre jusqu’au prochain PLF 2026 est claire : le Gouvernement doit abroger ce seuil unique et redistribuer enfin les richesses pour financer nos services publics, la transition écologique et réduire le déficit ! [...]
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13 mars 2025Crédit photo : Albert Facelly pour Libération
Ce mardi 25 février 2025, j’ai exercé mon droit de visite des lieux de privation de liberté au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. Depuis 2022, c’est ma sixième visite en CRA et le constat demeure : ces centres sont une atteinte aux droits humains qu’il convient de fermer.
L’actualité du CRA du Mesnil-Amelot est particulièrement brûlante puisque La Cimade, association qui permettait l’accès au droit des personnes retenues en accompagnant notamment les recours de celles-ci, a décidé de se retirer au 1er janvier 2025.
Son constat appuyait celui de la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, qui relevait dans son rapport de 2022 une hausse des violences, une alimentation insuffisante, un manque d’intimité, des locaux vétustes, ainsi que des accès difficiles aux soins et aux droits. Face au manque d’évolution de la situation, la Cimade a donc décidé de se retirer, un geste fort qui doit nous alerter sur les conditions de rétention.
C’est dans ce contexte que je me suis rendu au CRA du Mesnil-Amelot. Le changement récent d’association, puisque La Cimade a été remplacée par France Terre d’Asile, ne m’a pas permis d’avoir suffisamment d’éléments concernant les violences et l’accès aux droits.
J’ai cependant pu constater le manque d’intimité où l’ensemble des sanitaires sont dépourvus de verrou, une situation déjà relevée par Dominique Simonnot en 2022. Par ailleurs, ces sanitaires sont souvent sales du fait d’un nettoyage irrégulier ou insuffisant.
Concernant l’accès aux soins, le constat est le même que pour l’ensemble de notre système hospitalier : un manque important de personnel qui rend les conditions d’exercice difficiles. Par ailleurs, ces CRA permettent souvent d’enfermer des personnes présentant des troubles psychiatriques, notamment du fait de polytraumatismes : violence économique et sociale dans le pays d’origine, parcours migratoire difficile et dangereux, manque de moyens d’accueil dans le pays d’arrivée et stigmatisation des personnes migrantes.
En plus de cela, le rallongement de la durée moyenne de rétention (28 jours en 2023 contre 22 en 2022) ne produit aucun effet sur les expulsions sinon une exposition plus longue des retenus aux multiples violences qui y sont commises, alimentant ainsi des troubles psychiatriques. La logique de plus en plus carcérale de ces centres, décriée par les associations, ne permet pas d’améliorer ces conditions.
Par ailleurs, la réforme du 26 janvier 2024, présentée comme une “victoire idéologique” par l’extrême-droite, a ouvert la porte à l’enfermement de nouvelles personnes, notamment des demandeurs d’asile primo-arrivants.
Enfin, je me suis aussi rendu au CRA du Mesnil-Amelot à l’appel des résident-es de foyers de travailleurs migrant-es et habitant-es du XXe arrondissement pour soutenir Monsieur Mamadou Garry. Celui-ci avait été arrêté début février devant le foyer des Mûriers puis retenu au CRA du Mesnil-Amelot.
Cette décision était particulièrement injuste puisque Monsieur Garry résidait depuis plus de dix ans sur le territoire et participait activement à la vie de quartier. Par ailleurs, Monsieur Garry n’avait commis aucun acte pouvant constituer un trouble réel à l’ordre public.
Malheureusement, malgré la mobilisation solidaire des habitant-es du XXe arrondissement, de Ladji Sakho, délégué au maire du 20e en charge du lien avec les foyers de travailleurs migrants, d’Éric Pliez, maire du 20e arrondissement et de Ian Brossat, sénateur de Paris ainsi que de la mienne, Monsieur Garry a été expulsé le 9 mars 2025 vers Bamako. Une décision, encore une fois, particulièrement injuste qui doit nous mener à exiger la fin de la politique du chiffre en matière d’OQTF ainsi que la régularisation des sans papiers.
La lutte continue pour une politique d’accueil des personnes migrantes respectueuse des droits et de la dignité humaine !
Vous pouvez retrouver ici l’article de Léonard Cassette, journaliste Libération, avec les photos de cette visite par Albert Facelly. [...]
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12 mars 2025Jeudi 6 mars dernier, j’ai eu l’honneur d’organiser à l’Assemblée nationale un colloque intitulé “Mettre fin à l’ubérisation : vite, la présomption de salariat !” dont vous pouvez retrouver l’intégralité sur ma chaîne Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=kVvnYHRFcQM&t=10257sCe colloque a rassemblé une centaine de personnes dont des travailleurs ubérisé·es de tous les secteurs, des syndicalistes, des juristes, des chercheur.ses, les sénateurs Pascal Savoldelli et Olivier Jacquin, l’ex-commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux Nicolas Schmit, ainsi que ma camarade députée européenne Leïla Chaibi.
Ce colloque avait plusieurs objectifs. D’abord, donner à voir l’étendue de “l’ubérisation”, c’est-à-dire l’évitement du salariat par les donneurs d’ordres qui emploient des travailleuses et des travailleurs le plus souvent en statut d’auto-entrepreneur, sans leur faire bénéficier de l’indépendance qu’implique pourtant légalement ce statut (liberté de fixer ses prix, de choisir ses horaires, de se constituer une clientèle, etc). Ces donneurs d’ordres se rendent ainsi coupable de travail dissimulé dont le préjudice est considérable : les travailleurs·ses ubérisé·es sont rémunérés à la tâche et ne bénéficient d’aucune protection sociale, les véritables indépendants sont placés en situation de concurrence avec des acteurs qui ne respectent pas les règles en vigueur, en particulier s’agissant des professions réglementées, et la société tout entière supporte le coût des fraudes fiscales et sociales de cette ubérisation.
Face à celle-ci, nous proposons une solution : la présomption de salariat. Elle consiste à considérer d’emblée les travailleurs·ses ubérisé·es comme des salariés et à faire en sorte que ce soit aux donneurs d’ordres d’avoir la charge de démontrer qu’ils emploient de véritables indépendants s’ils souhaitent contester cette présomption. L’Union européenne a adopté le 11 novembre 2024 une directive en faveur d’une présomption de salariat. Les 27 Etats-membres, dont la France, ont deux ans à compter de cette date pour inscrire cette mesure dans leur droit national. L’enjeu du colloque était donc de faire parler les acteurs de la lutte contre l’ubérisation sur ce qu’ils attendent de la présomption de salariat et les moyens de la mettre en œuvre et d’engager un travail sérieux entre parlementaires du NFP et les directions syndicales sur la bataille pour cette transposition à venir.
Je suis convaincue que seul le cadre unitaire des syndicats, des partis politiques du NFP ainsi que des collectifs organisés de travailleurs·ses ubérisés est capable de construire un rapport de forces face au gouvernement et aux lobbies des plateformes. Continuons donc de faire Front Populaire pour mettre fin à l’ubérisation ! [...]
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