Le Premier ministre Lecornu avait promis de vraies ruptures avec les budgets de l’an dernier et des compromis avec les différents groupes d’opposition en vue de son adoption.
A l’arrivée, les budgets présentés sont les mêmes que sous Bayrou en pire et aucun compromis n’est à l’horizon pour taxer les riches.
Les très hauts revenus sont toujours aussi peu taxés et la taxe Zucman rejetée, bien qu’elle ait été adoptée l’an dernier dans la proposition de loi de Clémentine Autain et Eva Sas. Pour défendre les milliardaires et les cadeaux aux grandes entreprises, payés par les plus modestes et la casse des services publics, on assiste à l’alliance des droites et de l’extrême-droite.
Cette stratégie s’est d’ailleurs illustrée lors de la journée de niche du RN. Pour la 1ère fois, un texte du RN a été adopté, avec le soutien de LR, d’Horizons le parti d’Edouard Philippe, et grâce à l’absence des ⅔ des députés macronistes. Il suinte la revanche des nostalgiques de l’OAS et ne vise qu’une chose, diviser le peuple et attiser le racisme sur le dos des près de 5 millions de franco-algériens.
Le temps file et il est possible que le budget ne soit pas adopté avant le délai imparti, permettant au gouvernement par le biais d’ordonnances de faire ce qu’il veut et d’imposer sa politique même sans 49-3. Alors reste le récit : qui portera la responsabilité de ce fiasco ? C’est dans ce contexte que le Premier Ministre a sorti de son chapeau la proposition d’une réunion avec les représentants de tous les groupes politiques, RN compris. Elu.es sur une stratégie claire contre l’extrême-droite, nous avons refusé de participer à ces discussions.
Nous continuons de défendre qu’un tout autre budget est possible et restons prêts à en discuter avec le gouvernement s’il acceptait enfin un compromis favorable à la justice sociale et écologique.

