DÉNI, DISSOLUTION ou DÉMISSION ?

A l’origine, le déni démocratique

La crise politique que nous traversons est à son comble et a été provoquée par le déni démocratique des élections législatives de 2024. Le gouvernement Lecornu n’aura pas tenu 24h ! Macron porte l’entière responsabilité du chaos. Après avoir dissous l’Assemblée nationale, il aurait dû nommer Lucie Castets Première ministre du NFP et respecter ainsi les 9 millions d’électrices et d’électeurs qui ont soutenu le programme unitaire de rupture. Mais il s’est obstiné, avec ses gouvernements successifs, à imposer coûte que coûte sa politique antisociale et anti écologique et ses budgets d’austérité à coup de 49-3, malgré toutes nos mobilisations. 

Accompagnant cette dérive autoritaire, nous voyons également un grand renversement s’opérer des plus inquiétants. Tournant la page du barrage républicain contre l’extrême droite, la droite LR semble prête à s’engager dans un barrage réactionnaire : battre la gauche quitte à s’allier avec le RN, telle serait la nouvelle stratégie défendue par Retailleau. Au vu des attaques inouïes de Trump de l’autre côté de la Méditerranée, chacune et chacun peut mesurer la gravité de la période que nous traversons. 

Pendant ce temps, le peuple trinque. Les salaires trop bas, les loyers trop hauts, l’accès à la santé qui se dégrade, les enjeux climatiques aggravés. Les trois journées de mobilisation des 10 et 18 septembre et du 2 octobre témoignent d’une colère forte contre cette politique qui fait payer aux travailleurs, retraités, étudiants et chômeurs la facture des cadeaux faits aux plus riches et tente de diviser le peuple en attisant la haine de l’autre par le racisme.  

Gouvernement de gauche, dissolution ou démission ?

Voici les 3 cartes dont dispose Macron. La gauche et les écologistes doivent dans un tel contexte assumer de prendre leur responsabilité et celle-ci exige l’unité. L’APRÈS, avec Génération.S Debout et les Écologistes, à participé à 2 réunions unitaires de travail importantes, l’une pour réaffirmer l’enjeu de l’unité autour du programme NFP en cas de dissolution et l’autre, sur le fait que nous sommes prêts à gouverner à gauche. C’est une première étape, d’autres réunions se tiendront. Nous souhaitons que ces démarches réouvrent un chemin d’espoir ! 

Le PS doit intégrer la 1ere réunion pour faire barrage au RN ! Aucune exclusive contre quelque force du NFP ne doit avoir lieu. C’est une condition essentielle pour reconstituer une dynamique populaire et battre la macronie et l’extrême droite. Si la dissolution est annoncée d’ici la fin de la semaine, nous devons être prêt.es ! 

La FI doit intégrer la 2ème réunion et assumer l’enjeu d’un gouvernement de gauche. S’il y a dissolution et que le résultat des urnes aboutit au maintien de la tripolarisation politique à l’Assemblée, sans majorité absolue pour le NFP, que se passera-t-il ? Pourquoi avoir défendu au lendemain des élections de 2024 un gouvernement NFP et ne pas le revendiquer aujourd’hui ? Bien sûr, ce gouvernement devra composer avec la réalité du rapport de force dans l’hémicycle et tenter d’obtenir, texte par texte et sans 49-3, des compromis qui améliorent la vie des gens. Nous savons déjà qu’une majorité pourrait abroger la réforme des retraites et adopter définitivement le projet de loi Zucman défendu par Clémentine Autain et Eva Sas. Et par décret ce gouvernement pourrait enfin augmenter le smic, dégeler le point d’indice des fonctionnaires, annuler les mesures de la loi Duplomb. Même s’il doit subir une censure, ce gouvernement de gauche pourrait faire la démonstration qu’une toute autre politique est possible ! 

Et si Macron démissionne ? Alors que l’extrême droite est aux portes du pouvoir, s’engager sur une candidature unitaire à gauche est un impératif ! A l’initiative de Lucie Castets, depuis le 2 juillet dernier, des réunions se tiennent entre les composantes du NFP qui souhaitent trouver le chemin unitaire pour la présidentielle. Hélas, la FI et Jean Luc Mélenchon refusent depuis le début d’y participer. Ni Mélenchon, ni Glucksmann ne peuvent battre l’extrême droite. L’un, autoproclamé, devient un repoussoir, l’autre par son orientation libérale, contraire au programme du NFP. Par l’organisation d’une primaire ou d’un conclave si le temps manquait, la gauche doit pourtant réussir à se mettre d’accord sur une seule candidature pour l’emporter. En juin 2024, la mobilisation de la jeunesse, des syndicalistes, des associatifs et de nombre de collectifs avait mis la pression sur les appareils pour arracher cette unité. Cette pression populaire doit être renouvelée ! 

L’unité est un combat, que la FI et le PS comprennent enfin sa nécessité absolue !
Pour discuter de tout cela, j’invite toutes les forces du NFP de la 15e circonscription et les habitant.es du 20e à venir en débattre et passer à l’action :

Retrouvons-nous ce mardi 14 octobre à 19h, au 2 rue Eugène Reisz (préau de l’école) dans le 20e.

Retour en haut