
Macron s’obstine dans son déni démocratique. La nomination de Lecornu au poste de 1er ministre est une provocation ! Mais la mobilisation des 10 et 18 montre la détermination sociale pour contrer ces politiques. Le 20e était fortement mobilisé, devant le dépôt de bus de la rue de Lagny, devant les lycées Hélène Boucher et Maurice Ravel, l’hôpital Tenon et lors des manifestations. Plus que jamais la mobilisation doit se poursuivre dans de prochains rendez-vous. L’unité de l’intersyndicale, l’unité entre travailleurs, retraités, jeunes et chômeurs, tout comme l’unité entre les différentes formes d’engagement et d’action est une force indéniable. A l’assemblée nationale, l’unité politique doit aussi être au rendez-vous : aucune voix ne doit manquer dans les groupes du NFP pour censurer le futur gouvernement.
Macron veut faire payer aux travailleurs, retraités, jeunes précaires, malades et étrangers les cadeaux faits aux plus riches et aux grandes entreprises sans contrepartie. Un tout autre budget est possible, en commençant par instaurer la taxe Zucman. Défendue par mes collègues députées Clémentine Autain et Eva Sas dans une proposition de loi adoptée en 1ère lecture à l’Assemblée, elle vise à taxer 2% les 1800 personnes qui détiennent un patrimoine de plus de 100 millions d’euros. Elle rapporterait entre 15 à 25 milliards d’euros ! En y ajoutant la restauration de l’ISF, la taxation du chiffre d’affaire réalisé en France par les multinationales et la suppression des aides entreprises sans conditions sociale et environnementale, nous pouvons trouver largement de quoi augmenter le SMIC, le point d’indice des fonctionnaires, soutenir nos services publics et arrêter d’asphyxier nos collectivités par l’austérité. Les milliardaires comme Bernard Arnault et leurs obligés comme le patron du MEDEF ou de la BPI paniquent ? Tant mieux ! C’est que nous sommes sur cette question en train de remporter la bataille idéologique dans l’opinion. Exigeons, comme le défend Clémentine Autain, un référendum sur la Taxe Zucman !
Le sombre Retailleau l’avait promis, la répression était aussi au rdv. En tant que députée j’étais présente pour observer la répression de la police (et la contester auprès du Préfet) et exercer mon droit de visite dans les lieux de privation de liberté en faisant la tournée des commissariats : des mineurs arrêtés qui n’avaient rien fait d’autre que d’être présents place de la République, dont un placé 24h menotté à un banc ! 12 femmes qui se sont retrouvées en garde à vue dans une même cellule avec seulement 9 matelas… Un professeur d’EPS qui a fait 72h de GAV qui se retrouve avec 500€ d’amendes pour attroupement (se retrouver à Nation à la fin de la manif !) et refus de fichage signalétique d’empreinte ! Restons solidaires et donnons suite collectivement à ces abus répressifs.
L’intersyndicale a annoncé hier une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre, suite à l’absence totale de prise en compte des revendications des travailleuses et travailleurs par le Premier Ministre Lecornu. Soyons au rendez-vous pour soutenir les travailleuses et travailleurs !
Force et courage et aux prochains rendez-vous dans les mobilisations !